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L'homme, être de conscience



L’homme est un mythe

Il n’est pas maître chez lui, il est mû par ses croyances, ses émotions, ses peurs, ses désirs... mis en mouvement par ses multiples conditionnements. Et pourtant il travaille, pourtant il réussit dans le monde, pourtant il vit et meurt, à partir de son histoire, par habitude et conformisme. Il continue à avancer sur le même cercle, la même ornière encore et encore, les mêmes schémas chaque jour : être ambitieux, désirer, espérer, aimer, haïr, se fâcher, être sexuel, être frustré, se décourager, espérer à nouveau… sans fin. Cette roue qui continue de tourner et nous entraîne d’instant en instant se nomme le samsara.

Peut-on mesurer l’étendue de notre conscience ?

Combien de temps sommes-nous vraiment conscient de ce qui est là dans l’instant, sans sourciller, sans rien saisir, dans l’accueil de ce qui est là, sensations, pensées et émotions, mais aussi présence aux autres et au monde ? Pouvons-nous accueillir tout nouvel arrivant comme le chante le poète persan Rûmi ? « « L’être humain est comme une maison d’hôtes. Chaque matin, une nouvelle arrivée : une joie, une dépression, une mesquinerie. Un moment de pleine conscience qui arrive comme un visiteur inattendu... ?

Combien de conscience avons-nous ?

Juste une lueur ici et là ? Seulement quelques fois, et à de rares moments ? De très courts instants dans une journée ordinaire. La plupart du temps notre esprit est ailleurs, dans l’inconscience, emporté par les soucis et préoccupations quotidiens. Ce qu’il faut faire demain, ce qu’il aurait fallu faire hier. Les ruminations incessantes sur la manière dont le monde aurait dû ou devrait nous servir. Un meilleur statut, plus de reconnaissance, plus de considération et d’amour, un meilleur conjoint, des enfants plus sages, des parents moins vieillissants, un porte-monnaie mieux rempli, un prochain voyage… Rien ne nous est épargné des possibilités infinies que notre mental nous propose pour nous distraire d’une absence de présence. Que de glissades sur les pentes savonneuses de cette absence au monde. Que de combats sans guerriers et de guerres sans combattants. Nous sommes absents la plupart du temps.

Questionner ce qui nous pousse à agir

Mus par nos passions, nos croyances, nos habitudes, de manière automatique et inconsciente, nous croyons être ce qui arrive : une colère, une jalousie, une frustration, une joie, un bonheur soudain. Mais nous ne sommes pas ce qui arrive, nous sommes celui à qui ça arrive. Alors si nous sommes celui à qui ça