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La clé de la libération

La méditation est un aimant qui nous attire vers une lumière libératrice. Comme la phalène est attirée par la clarté de la bougie, la méditation incline vers un chemin d’émancipation, d’élévation vers un domaine plus vaste et plus heureux. Les contingences de la vie ordinaire qui font souffrir, comme ne pas être aimé, ne pas être reconnu ou considéré à sa juste valeur, manquer de moyens ou d’argent, être séparé de ceux que l’on aime, ou contraint de vivre avec ceux que l’on n’aime pas. La vieillesse et le temps qui file entre les doigts, la maladie qui n’épargne ni les proches ni les amis, la mort inévitable. Toutes ces manifestations sont des sources inépuisables de stress, d’inquiétude ou d’angoisse. Ces menaces rôdent en permanence autour de nous qui rend le chemin incertain et parfois difficile.

Transformer nos vies

On s’astreint à la discipline de la méditation pour transformer nos vies. Il ne s’agit pas de s’isoler du monde, de s’enfermer dans quelque lieu isolé, dans quelque ashram exotique, loin de l’agitation du monde ordinaire. Mais simplement être présent dans le monde tel qu’il se présente à nous. Trouver la paix quelles que soient les circonstances traversées. Ce n’est que lorsque la libération est le but de la méditation que l’on est sur le bon chemin.

L’esprit est le point de départ

Dans la doctrine bouddhique, l’esprit est le point de départ, le point focal, et aussi en tant qu’esprit libéré et purifié, le point culminant. L’esprit est le plus proche de nous, parce que c’est par lui seul que nous sommes conscients du monde extérieur, y compris notre propre corps. « Si l’esprit est compris, toutes les choses sont comprises » dit un texte traditionnel du Mahayana. Le Bouddha nous a révélé que pour atteindre ce but il est nécessaire d’observer encore et encore les mouvements de l’esprit. Le soutra des fondements de l’attention (Satipatthana Sutra) enseigne que notre attention doit être à chaque instant pointée sur ce qui se déroule en soi, le corps, les sensations, l’esprit, les contenus mentaux.

Commencer avec soi-même

Satipatthana dans cette simplicité qui convient, commence avec très peu de chose : avec l’une des fonctions les plus élémentaires de l’esprit, l’attention. Celle-ci est en effet si proche et si familière à l’homme. Et aussi familiers sont les premiers objets de cette attention : ce sont les tâches et les petites activités quotidiennes. Satipatthana enseigne à l’homme comment venir à bout de toute cette complexité en le dotant de la faculté d’adaptation et de la souplesse de l’esprit, de la rapidité d’une réponse juste dans les situations changeantes, de l’habileté à appliquer les moyens corrects.

C’est la vie qui nous instruit

Recevant l’instruction directe de la vie elle-même, on apprendra progressivement à se débarrasser du lest mental superflu et des complications des pensées inutiles. Si de cette façon le fardeau de la vie quotidienne s’allège quelque peu, ce sera une preuve tangible de la capacité de cette méthode à calmer la souffrance. Cependant cela n’est pas suffisant. Des résultats plus élevés, les bénéfices du milieu et de la fin de la route, suivront, résultats auxquels on doit aspirer.

Lorsque l’esprit est calme, il est dans son état naturel inaltéré, mais dès qu’il s’agite, il devient conditionné. Le désir d’aller ici ou là provient d’un conditionnement. Quand l’esprit est attiré par quelque chose, il devient conditionné. Si notre attention ne voit pas ces proliférations mentales au moment où elles se produisent, l’esprit va les poursuivre et être conditionné par elles. Quand l’esprit est brusquement touché par une impression mentale il s’en réjouit ou pleur sans avoir la moindre conscience de l’enchaînement des causes et conditions qui l’ont amené là.

Les concepts indiquent vers où il faut regarder

Le Bouddha n’a pas donné ces enseignements sur l’esprit et ses facteurs psychologiques pour que nous nous attachions à des concepts. Sa seule intention était de nous permettre de reconnaître la nature impermanente, insatisfaisante et impersonnelle de tous les phénomènes pour que nous puissions ensuite les laisser aller, les mettre de côté. Être attentif et reconnaitre quand ils apparaissent.

La vision pénétrante conduit à la sagesse

Quand la sagesse (Prajnâ) voit les choses correctement avec la vision pénétrante, cette vision juste amène à l’intention juste, la parole juste, l’action juste, etc. Quoique nous vivions, toute expérience naît à l’intérieur de cette connaissance. Si cet esprit n’existait pas, la connaissance n’existerait pas non plus. L’esprit est simplement l’esprit, il n’appartient à personne. Il est un processus naturel, ce n’est pas une chose.

Rester tranquille et voir clair

Méditer c’est combiner deux mouvements complémentaires, samatha et vipassana. Quand l’esprit s’apaise, c’est la sérénité de samatha. Nous concentrons et unifions l’esprit dans un état de paix méditative. Mais dès qu’elle s’arrête le trouble et la souffrance réapparaissent à leur tour. Parce que la paix qui résulte du seul samatha est encore basée sur l’attachement. Par exemple lorsque l’on dit : « je ne suis bien qu’en méditation » cela signifie que ce sont les conditions extérieures qui guident notre sérénité, pour être bien il faut ceci ou cela. Le calme que procure samatha n’est donc pas le bout du chemin. Cette sérénité qui dépend de causes extérieures, elles-mêmes fluctuantes et changeantes, fait encore partie de l’existence conditionnée. Sur des sables mouvants on ne peut bâtir sa stabilité intérieure.

Pour que la lumière illumine nos vies

Ce qui importe c’est d’observer intensément les différents états qui agitent note cœur et notre esprit. Ce n’est qu’en méditant ainsi, en toute sincérité, que nous pouvons connaître leur véritable nature. Quand quelque chose de désagréable nous arrive, que se passe-t-il ? Sommes-nous en colère ? Frustrés ou de mauvaise humeur ? Sommes-nous attachés ? Pouvons-nous lâcher-prise ? Quand la pratique mûrit, le lâcher-prise se produit. Nous devons inlassablement voir clair et interroger nos schémas et les réponses que nous apportons aux situations. La libération est au bout du chemin.



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